/// Projet personnel Term Spé Art ///


Ma production prend l’aspect d’une performance. Elle nécessite le port d’un costume dans un espace défini : le socle.
Ce dernier se compose d’un cube de métal noir dont 5 des 6 faces sont évidées. Haut de 38 cm, son sommet est un carré de 60 cm de côté. Sur l’arrête supérieure qui fait face au spectateur lors de son entrée (dans l’hypothèse d’une exposition) on retrouve un cartel (20X25cm) qui prend la forme d’un QR code. Une fois scanné ce dernier révèle le titre, la date de réalisation et le nom de l’auteur.
La personne prenant part à l’œuvre (c’est à dire le porteur du costume) fait face au spectateur lors de son entrée. Il est dans une posture neutre, les bras légèrement écartés du corps, et respire régulièrement. Il restera immobile durant toute l’exposition
Le costume en lui-même se compose d’un masque de plastique peint en noir, d’une veste à capuche noire, d’un jean noir, d’une paire de gants noirs et d’une paire de chaussures noires. Ces derniers sont couverts de différents éléments mécaniques et informatiques de couleurs, tailles, formes et natures diverses. Ces objets s’organisent selon une certaine logique. En effet leurs emplacements et leurs fonction rappellent ceux de nos organes ( cartes mémoires pour le cerveau, aération pour les poumons...). L’entièreté du corps est couvert, seul l’œil droit du porteur reste visible.
Cette production permet d’aborder différentes notions autant artistiques que sociétales. Premièrement, le corps recouvert par la technologie renvoie à nos existences de plus en plus assistées par cette dernière. De plus, l’humain s’efface ici au profit de la machine comme si la chair devenait honteuse face à l’uniformité froide de celle-ci. On peut aussi voir dans le costume, spécialement autour du masque, une forme d’emprisonnement du corps.
D’un point de vue artistique, la performance revêt ici une forme particulière étant donné que le sujet doit rester le plus immobile possible, il ne sert en effet que de porteur au costume qui constitue l’intérêt premier de l’œuvre. Car ce sont bien les objets composant ce costume qui « font » l’œuvre. Le corps lui-même devient presque un simple objet exposé au même titre que les autres. La présentation, elle aussi très particulière invite (comme expliqué plus haut) le spectateur à user de la technologie pour décrypter le cartel ; une façon de démontrer que celle-ci est devenue une excroissance de nos vies et de nos corps, sans laquelle certains savoirs nous seraient interdits.



Portfolio

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