/// ONE DAY WORKSHOP ///


En décembre 2014, les élèves de Terminale STD2A (Sciences et Technologies du Design et des Arts Appliqués) ont travaillé aux côtés de l’artiste en résidence Laurent Lacotte dans le cadre d’un workshop (atelier).

En collaboration avec l’artiste en résidence Laurent Lacotte, les élèves de TermSTD2A ont une journée pour préparer une exposition : lieux, oeuvres, communication, vernissage. À partir d’objets désuets et oubliés dans l’enceinte du lycée, (robinets, morceaux de bois, éléments de douche, barrières, fenêtres…) les élèves ont à produire une série d’oeuvres en un laps de temps très court. L’objectif est, ici, de les pousser à produire des éléments volumiques, un peu dans l’urgence, sur le principe du cadavre exquis. L’idée est d’amener les élèves à concevoir des oeuvre en volume, et ensuite d’y adapter un discours. Cet événement est aussi l’occasion de conduire les élèves à se questionner sur les différences entre les démarches de création issues des Arts Plastiques et des Arts Appliqués.

En décembre dernier, les élèves arrivent en cours, comme à leur habitude et ne sont pas au courant du défi qui les attend. Laurent Lacotte se charge d’introduire le grand enjeu de la journée : One day workshop, c’est à dire réaliser une exposition complète et éphémère en une journée. Les élèves se questionnent… Ils ré-agencent la salle de classe afin de pouvoir disposer d’un espace de travail confortable. Laurent Lacotte les emmène découvrir leur lieu d’exposition : une salle d’étude située au rez de chaussé de l’internat. L’artiste invite les élèves à vider l’espace afin qu’ils puissent se rendre compte des volumes et de la surface à exploiter. Les élèves sont ensuite amenés à récupérer divers matériaux auprès des techniciens de l’établissement, afin de pouvoir rassembler « la matière » dans la salle de classe, devenue temporairement atelier. Pour démarrer, Laurent Lacotte initie la mise en place d’une création collective sur le principe du cadavre exquis volumique. Il met alors en scène un matériau qu’il vient compléter avec un autre. Il demande ensuite à un élève de continuer son travail, et ainsi de suite. Les élèves créent alors une séries d’oeuvres collectives, sous les encouragements de l’équipe enseignante et de leurs camarades. L’expérience est vécue comme un happening, une performance. Ensuite, Laurent Lacotte demande aux élèves de former des groupes de trois ou quatre élèves afin de créer de nouvelles oeuvres en autonomie. Ce sont ces oeuvres-ci qui seront exposées en fin de journée. Le travail en amont étant, en réalité, seulement la mise en bouche. Après la pause déjeuner, les élèves continuent leurs productions. Puis, l’artiste en résidence leur demande de stopper leurs actions et conduit les élèves à se poser la question du discours. Les élèves sont amenés à reconsidérer leurs oeuvres pour en dégager un titre et un argumentaire artistique. L’enjeu étant que les élèves seront amenés à présenter leurs productions à un panel d’individus le soir même, dont Mr. Raffi, proviseur du lycée. Il s’en suit une campagne de communication autour de l’exposition. Les élèves sont amenés à informer l’ensemble des personnes présentes dans l’établissement (personnels, élèves et étudiants) par le biais d’interventions dans les salles de classe et au micro de la vie scolaire, d’affiches et de flyers. Puis, vient le moment de l’installation. Les élèves de TermSTD2A installent leurs oeuvres dans l’espace prévu, veillant à la bonne circulation et à la mise en scène de chacune. Ils organisent également un petit buffet pour le vernissage. Il est déjà seize heure, heure du début de l’exposition. Les élèves distribuent des cartels où le noms de toutes les oeuvre a été répertorié avec les noms des créateurs assimilés. Ils sont ensuite amenés à expliquer leur démarche et leur argumentaire artistique à l’ensemble des visiteurs.

Ce projet court mais intense fut très enrichissant, à la fois pour les élèves mais aussi pour tous les acteurs de l’établissement. Les élèves ont pu mener une démarche de projet du début à la fin tout en devenant médiateurs de leurs productions. Ce workshop leur a permis de se rendre compte de tous les « à côtés » du travail de création. En effet, la création d’un discours après la phase de production a été une expérience profitable et complémentaire, car elle se différencie de la démarche habituelle relative aux Arts Appliqués. Les élèves ont également mettre en pratique les apports théoriques vu en cours d’ATC concernant le Ready-Made. Le Ready-Made est un procédé artistique qui se caractérise par le fait de récupérer un objet manufacturé afin d’en détourner le sens. Une des production les plus caractérisante issue de ce procédé est certainement, sans conteste, Fontaine de Marcel Duchamp réalisée en 1917. La notion du Ready-Made a permis de soulever un questionnement avec les élèves autour de la seconde vie des objets, de la récupération et du recyclage. Ces discussions ont consenti à mettre en lumière divers productions de design traitant de thématiques similaires, comme le Réanim des 5.5 Designers. Ces échanges ont contribué à mettre en avant les analogies et les divergences entre les domaines des Arts Plastiques et des Arts Appliqués par une approche pratique, et d’en garantir une meilleure perception chez les élèves.




Portfolio

Matériaux Médiation et vernissage Réalisation des oeuvres en petits groupes (...) Repérage du lieu d'exposition Cadavres exquis volumiques