Anarchy in the TV
par S Ravailleau

« Objet matériau : critique de la société de consommation » ou ; Comment inviter le spectateur à considérer, à remettre en question la société dans laquelle il vit à l’aide de matériaux issus de cette même société ?
Au cours de notre vie, nous rencontrons des multitudes d’objets, objets ayant un impact plus ou moins important sur nous. Citons par exemple la télévision, symbole fort de la société de consommation, qui véhicule l’information dans le monde entier et a ainsi une réel importance dans notre société. Il faudrait donc procéder à une mise en scène d’objets à forte symbolique qui puisse questionner le spectateur. Les jouets que nous avons utilisés dans notre enfance possèdent non seulement cette symbolique de société de consommation mais aussi une importance sentimentale du fait de la nostalgie qui peuvent dégager. C’est avec ces objets là que nous sommes éduqués, que nous entrons dans la société de consommation, c’est la racine même.
Les objets sont donc regroupés, massés, mis en scène à l’intérieur d’une télé désosser. On a l’impression qu’ils cherchent à en sortir en se bousculant, mais en vain, ils se bloquent mutuellement. Les objets issus eux-mêmes de la société de consommation n’arrivent pas à s’extraire de la télé, ici allégorie de cette société. La situation est « figée ».
En observant d’un peu plus près, on s’aperçoit de la présence d’autres jouets qui n’avaient, jusque là, pas attiré notre attention. Ces objets sont malformés, maltraités, ils possèdent une apparence peu commune et sont placé en retrait afin de choquer le spectateur lorsqu’il les repère. L’œuvre possède une partie « cachée » que le spectateur peut explorer telle que le visage dissimulé de Barbie ou le bouton marche de la télé qui fait s’illuminer l’arrière plan.
Regorgeant de détails, l’œuvre peut être interprété différemment selon le spectateur.
Gabriel