Prix Goncourt des lycéens
par ROCHET M

Le prix Goncourt des lycéens s’est achevé jeudi 24 novembre par la victoire de Sabyl Ghoussoub pour son roman Beyrouth sur Seine publié aux Editions Stock.
Dans cet ouvrage, le narrateur raconte la fuite de ses parents, du Liban vers la France au milieu des années 70 à cause de la guerre et décrit l’expérience de l’exil et du déchirement et l’impossibilité de vivre ici sans penser à ceux qui ont du rester là-bas et la colère qui l’étreint à chaque voyage vers le pays chéri mais où la vie est toujours invivable.
C’est aussi une aventure haletante qui s’achève pour la classe de 1 GE après deux mois de lectures intenses, car ce ne sont pas moins de 15 romans qui étaient dans la course et de nombreuses pages à avaler en un temps record.
Il est à souligner que tous se sont pris au jeu avec intérêt voire avec exaltation pour quelques-uns d’entre eux, certains ayant goûté à plus de dix romans.
La rencontre à Rennes le 20 octobre avec 11 des 15 prétendants fut un moment très fort, aussi d’ailleurs avec Sabyl Ghoussoub. Ce jour-là, c’est Léa Gaillard qui fut chargée de la tâche intimidante de lire un extrait du roman de Mackenzy Orcel Une somme humaine devant l’auteur et un parterre de jeunes et de leurs accompagnateurs venus d’une quinzaine de lycées, et ce fut pour tous l’occasion de comprendre que les écrivains ne sont pas uniquement présents dans les manuels scolaires, mais que ce sont avant tout des êtres de chair traversés par des expériences de vie, des traumatismes ou des joies qui nourrissent leur œuvre.
Le lundi 21 novembre, Nohane Métais choisi par la classe pour la représenter aux délibérations régionales, s’est rendu à Nantes pour défendre les trois romans arrivés en tête dans la classe ( Sa préférée, Vivre vite et Quelque chose à te dire et qu’il devait soutenir face à d’autres lycéens venus d’autres établissements de l’ouest de la France.
Après quelques heures de discussions, un nouveau tiercé se faisait jour, sensiblement différent de celui porté par notre élève et 2 représentants régionaux étaient désignés , chargés de défendre ce nouveau choix lors des délibérations nationales à Rennes le jeudi 24 et de remettre le soir même le Prix à l’heureux élu au Ministère de l’Education Nationale.
Pour Nohane, l’aventure s’est arrêté là mais de toute évidence, cette expérience a été un moment fort et unique pour la classe entière ainsi que pour les enseignantes porteuses du projet.